Tu m'évites ? Non, j'aime juste jouer au loup... [Pv Cate ♥]

[Hj : Mieux vaux tard que jamais... xD <3]

Un mouton, deux moutons, trois moutons... Arrivé à mille, il abandonna, et se leva. Il n'arrivait pas à dormir, et ne supportait plus d'entendre les ronflements paisibles des autres. Alors que tout se bousculait à l'intérieur de lui. Se levant sans faire de bruit, il se saisit du livre sur sa table de chevet, et descendit le petit escalier, pour aller dans la salle commune. A cet heure-là, elle devait être vide. Tant mieux... Il pourrait lire au calme, jusqu'à ressentir de la fatigue. Et tans pis si demain, il dormait en cours. Ce ne serait pas la première fois, et jusqu'à maintenant, il avait toujours réussit à rattraper ses absences... Pourquoi ne pas faire une nuit blanche, pendant qu'on y était ? C'était toujours mieux que rester des heures et des heures allonger sur son lit, à attendre de s'endormir, en sachant parfaitement que ça n'arrivera pas. Choisissant le canapé près du feu - même si ce dernier était presque entièrement consumé-, il s'y assit et ouvrit son livre à la première page. Il avait emprunté ce livre à la bibliothèque, en tant que lecture personnelle, pour le plaisir. Colin aimait bien lire, et puis ça l'avait toujours détendu...

Il avait à peine finit le premier chapitre, qu'il gémit légèrement. Un livre de romantisme... Génial. Comme si ses rêves n'étaient pas déjà assez encombré de baisers et fantasmes. Qui plus est, il remarqua que la description de l'héroïne concordait en tout point à celle de Cate. Cate Dawson, celle qui était coupable de certaines de ses insomnies, et encombrait ses rêves de fantasmes. N'ayant pas le courage d'en lire plus, il referma le livre, agacé. Même s'il n'aimait pas forcément les romans policiers, en cet instant, il aurait préféré ça à un livre romantique... Tout sauf ça, pitié. Reposant le livre plus loin, il ferma les yeux, et passa ses mains sur son visage, tentant de se détendre. Il ne faisait pas très chaud dans la salle, et il regretta de ne pas avoir mis un tee-shirt. Il dormait généralement torse nu, seulement vêtu d'un bas de pyjama. Mais là, il frissonnait presque. Mais pas question de retourner dans le dortoir rechercher un haut... Soupirant légèrement, il s'étira les muscles, et ferma les yeux. Il se sentait en pleine forme... Et pourtant, la pleine lune ne datait que de trois jours. Les grandes cernes autour de ses yeux ne faisaient que le prouver. Il manquait de sommeil. Mais il n'avait pas envie de dormir. Depuis le bal, il dormait encore moins qu'avant, si c'était possible. Étant déjà sujet à des insomnies, elles n'avaient fait qu'augmenter en nombre... Étendu sur le canapé, il leva les yeux au plafond, perdu dans ses pensées. Pensées principalement occupés par Cate, à son grand dépit. Un léger bruit de pas le fit alors sursauté, et il se redressa brusquement, prenant une position assise. Finalement, il aurait peut être dû aller chercher un haut... Il avait honte des cicatrices sur son corps, et ne tenait pas vraiment à les exposer... Bien sûr, il y avait peu de jour dans la salle, mais suffisamment pour les voir... Perplexe, il pria pour que ce soit un garçon. Il ne s'en sentirait que plus gêné, si c'était une personne du sexe opposé. Enfin, du moment que ce n'était pas Elle... Mais il faudrait vraiment être malchanceux (ou chanceux, selon le point de vue) pour que cela tombe sur elle... Mais qui à dit qu'il ne l'était pas ? Les pas se rapprochèrent de plus en plus, et il ne tarda pas à bientôt voir l'origine de ces légers bruits...

Je venais de terminer ma ronde dans les couloirs. J'avais toujours détester faire ça, mais cela faisait parti de mon job. Je n'avais jamais compris pourquoi j'avais été nommée préfète. Certes, j'étais assez douée en cours et avais de bonnes notes, mais je n'avais aucune autorité. Ce qui me gênait dans ces rondes, c'est que j'étais seule, ce qui faisait que mes pensées vagabondaient librement. Et bien sur, elles se tournaient à 99,9% du temps (pour ne pas dire 100%) vers Colin. Colin Davis... Mon coeur fit un bond à cette pensée. Je ne savais jamais comment me comporter avec lui. Il m'évitait un jour, pour me parler normalement le lendemain. Il avait accepté d'être mon cavalier au bal. J'avais vu là une amélioration, la preuve, nous nous étions embrassés. Et je n'avais pas rêvé quand il m'avait serrée plus fort. Je ne comprenais pas pourquoi d'un coup, il avait décidé de fuir... Heureusement pour moi, Altae avait été là, et elle m'avait soutenue. Je chassais ces pensées, du moins j'essayais, alors que j'arrivais devant la porte de la salle commune. Après avoir donné le mot de passe, j'entrais. J'avais envie de me poser tranquillement devant le feu quelques instants, mais quelqu'un avait déjà pris la place. Quelqu'un que j'aurais préféré ne pas voir, ou voir, mais dans d'autres circonstances. Colin. Il était là, devant le feu, et torse nu. Je dus me mordre la lèvre très fort pour éviter de rester là, comme une idiote que j'étais, à le regarder. Je savais que j'aurais due être en colère, c'était d'ailleurs de la colère que je ressentais quand il était parti, en plus du désespoir. Mais là, je ne voulais que comprendre. Prenant un air déterminer, je m'assis en face de lui.

-Il faut qu'on parle, et s'il te plait ne te défile pas, ou ne fais pas semblant de ne pas comprendre.

J'avais dit ça le plus calmement possible, mais ma voix devait trahir un certain agacement. Je le détaillais. Il semblait si fatigué... Que me caches-tu, Colin Davis, que tu ne veuilles me dire alors que nous nous connaissons depuis 7 ans...?

[Hj : J'ai aucune excuse... =x Désolé. ^^']

Elle... C'était elle. Si ça ce n'était pas de la malchance... Il fit une légère grimace, et se mordit la lèvre à ses paroles. Il la regarda s'asseoir en face de lui, et détourna les yeux, gêné. En cet instant, il aurait voulu fuir loin. Très loin. Il refusa de la regarder, ses yeux fixant le sol. Elle était belle, et la voir lui faisait mal. Parce qu'il savait qu'il ne pourrait jamais rien se passer entre eux. Il n'en avait pas le droit... Et d'ailleurs, il se refusait à lui imposer cela. Mal à l'aise, gêné, il prit tout son temps pour répondre :

- J'imagine que je ne peux pas repousser ce moment à plus tard...

, murmura t'il.

Il inspira profondément, puis ajouta en levant le regard vers elle :

- Vas y, je t'écoute.

Lui n'avait rien à dire. Enfin, rien qu'il ne pouvait dire. Le cœur battant, il attendit qu'elle parle. Il aurait tant voulut se confier... Mais il avait peur de sa réaction, peur de voir de la haine ou du dégoût dans son regard. Peur à un point fou. Il préférait encore se taire. Certes, s'il lui disait... Elle comprendrait pourquoi il ne pouvait pas. Enfin, sans doute. Mais elle le rejetterait sûrement. Et cela, il ne pourrait pas le supporter. Il pouvait nier et refouler ses sentiments, du moment qu'il gardait un contact assez proche d'elle, et qu'elle ne le regardait pas avec dégoût ou haine. C'était une de ses principales raisons qui l'incitaient à garder le silence sur son secret... Il ne voulait pas que sa vision de lui-même change, pour elle, et qu'elle le considère comme un monstre. Il ne pourrait pas le supporter...

Je sentis les larmes me monter aux yeux quand il me répondit. "Vas y je t'écoute"?? C'est tout ce que tu as à me dire?

-Colin... commençai-je, d'une voix mal assurée, d'une part à cause de la peur, de l'autre à cause des sanglots que j'essayais de maitriser. Tu... Je ne te comprends plus... Tu m'évites, mais quand on se voit, tu me fais une crise parce que j'ai parlé avec d'autres garçons. Je... Je sais que je n'aurais pas dû t'embrasser l'autre soir, et je suis désolée de l'avoir fait, mais, tu as répondu à ce baiser, ne le nie pas. Alors...

Je serrais les dents un instant, essayant de capter son regard, qu'il gardait obstinément baissé. J'inspirai un grand coup, avant de continuer.

-Alors, j'aimerai comprendre. S'il te plait... Explique moi. C'est horrible de ne pas comprendre. Je... Je veux pas te faire souffrir, alors, si tu ne veux plus me parler, plus me voir, je comprendrais... Tu sais que tu as toujours tout pus me dire, et je ne comprend pas pourquoi ça a dérapé entre nous. On s'entendait si bien...

Une larme coula le long de ma joue, alors que je torturais nerveusement mon bracelet, n'osant pas le regarder en face. Je t'en pris, répond moi, dis moi... En fait si, je sais pourquoi ça a dérapé, parce que je suis tombée amoureuse de toi, et que, si au début ça ne faisait rien, j'ai eut l'impression que tu partageais mes sentiments, et j'ai toujours cette impression...